Le Premier Ministre , Ministre de l’Économie et des Finances, Dr Boubou CISSE, a reçu, le mardi 11 février 2020 à la Primature, une délégation du Mouvement des Entreprises de France International (MEDEF), de Business France et du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM).
La rencontre s’est déroulée en présence de S.E l’Ambassadeur de France au Mali, Joël MEYER et du Président du Conseil National du Patronat du Mali(CNPM), Mamadou Sinsy COULIBALY.
Conduite par le Président d’Orange Moyen-Orient et Afrique, M. Bruno METTLING, la délégation était composée des représentants d’une trentaine d’entreprises françaises de toute taille (start-up, PEM, ETI et grands groupes). Les discussions ont essentiellement porté sur les opportunités d’investissements économiques au Mali.
A l’entame de ses propos, M. Mamadou Sinsy COULIBALY dira que le CNPM se réjouit de cette visite de chefs d’entreprise français en terre malienne. «C’est le lieu pour nous, chefs d’entreprises français et maliens, de réfléchir ensemble à ce que peut être notre contribution dans le rétablissement et le développement d’une activité économique capable de générer plus de richesses au profit de tous», a-t-il déclaré.
Bruno METTLING dira que sa délégation est BAMAKO, à l’invita- tion du chef du gouvernement, lancée lors de sa visite à Paris en septembre dernier et que les entrepreneurs français sont là pour objectif de renforcer les relations économiques et commerciales entre le Mali et la France et améliorer la visibilité de l’offre française, étant convaincu que l’entreprise doit être au centre du processus de consolidation de la pai
« Il s’agit d’un signe de confiance dans le travail de reconstruction que le Mali est en train de réaliser. Malgré un climat sécuritaire et un climat des affaires perfectible, nous voulons dire à nos partenaires maliens que nous sommes bien présents et comptons poursuivre nos efforts de développement économique dans la longue durée, dans une logique de partenariat», a-t-il dit.
Il a indiqué que la période où la France considérait qu’elle pouvait venir investir seule sans nouer de partenariat solide avec le secteur privé malien, est révolue. «Nous sommes conscients que face à la concurrence venant d’autres pays qui investissent au Mali, les entreprises françaises ne sauront valoir leur savoir-faire que si elles savent nouer avec le patronat malien, le secteur privé des partenariats de qualité, créateurs d’emplois, créateurs de formation, de richesse», a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le Chef du Gouverne- ment a rassuré ses interlocuteurs quant aux garanties que l’Etat offre au secteur privé pour s’épanouir. Il a ainsi invité ses hôtes à investir massivement au Mali.
“Malgré cette crise multi dimensionnelle, l’économie a pu montrer une certaine résilience. Les performances macroéconomiques sont reconnues au-delà des frontières maliennes par les partenaires techniques et financiers. Et ces performances économiques ont été assez stables ces six et sept dernières années avec une crois- sance qui est aussi entre 5 et 6% par année, un taux d’inflation qui est relativement bien maîtrisé et surtout une capacité d’endettement qui est aussi maitrisée. Elle est en deçà de 40% de notre richesse nationale”, a-t-il rappelé.
Il rassuré les patrons français que la situation sécuritaire du pays n’empêche pas les investissements. Il évoquera les efforts qui sont en train d’être déployés par le gouvernement et ses partenaires pour pouvoir juguler cette situation et ramener la stabilité dans le pays.
Au-delà de ces performances, le PM a aussi rappelé que la demande intérieure est de plus en plus forte, que ce soit en termes de consommation, ou d’investissement public.
Ajoutera-t-il, le Mali dispose de quatre régimes d’agréments, chacun avec des avantages importants et attrayants pour un investisseur.
Pour terminer, il a indiqué qu’au delà du secteur minier, le gouvernement malien souhaite développer l’agro business avec la création et le développement d’un certain nombre de filières dans le secteur de l’agriculture, le secteur de l’énergie et le secteur de l’élevage. Il espère que cette visite débouchera sur des relations plus solides, d’une part, entre le secteur privé français et le secteur privé malien, et d’autre part, entre le gouvernement malien et le secteur privé français.